Madagascar, fin 2025. Le décor est planté : l’inflation reste tenace, les défis sociaux sont monumentaux, le pays croule sous une dette lourde et les dépenses publiques partaient dans tous les sens. Face à ce tableau sombre, le nouveau gouvernement lance sa refondation dont le succès est attendu, vite.
Pour y parvenir, il faut des nerfs d’acier, et surtout des leaders compétents sur tous les fronts. Au Ministère de l’Économie et des Finances (MEF), c’est désormais chose faite avec l’arrivée d’un homme de chiffres et de savoir : le Dr Herinjatovo Aimé Ramiarison. Cette fois, c’est un professeur d’économie qui prend les rênes, et vu son parcours, on peut affirmer sans hésiter que le pays mise clairement sur l’expertise technique.
Un chercheur armé pour la crise
Si l’État cherchait un homme capable de stabiliser le navire avec rigueur et méthode scientifique, il l’a trouvé. Le Dr Herinjatovo Ramiarison incarne l’antithèse de l’improvisation.
Le cerveau économique
Professeur d’économie respecté, diplômé notamment du Japon (Ph.D. de l’Université Meiji), il n’a pas seulement enseigné, il a décortiqué l’économie malgache pendant des décennies. Alors que le monde vacillait, c’est lui qui livrait des analyses froides et précises sur l’impact direct de ces chocs sur les ménages malgaches.
La tête chercheuse
Ses travaux se concentrent sur les véritables moteurs de la richesse : industrialisation, création d’emplois, politiques de croissance durable. Dès 2016, il attirait l’attention de la communauté internationale en devenant le premier Malgache membre du Groupe consultatif pour l'Afrique subsaharienne (AGSA). Bref, il sait lire les cartes du développement avec une clarté rare.
La mission : remettre les comptes à zéro
Le Dr Ramiarison a une double urgence : imposer la rigueur tout en relançant l’économie.
Chasser le gaspillage
Dès ses premiers jours, il a lancé un signal clair : « rationaliser les dépenses publiques ». Autrement dit, l’ère de la gabegie doit prendre fin. Le nouveau ministre s’est engagé pour une utilisation plus efficace de chaque ariary, notamment en resserrant la fiscalité sur les revenus les plus élevés.
Préparer 2026
Il est actuellement en première ligne pour l’élaboration du Projet de Loi de Finances 2026. Mais il entend y imposer un nouveau style : celui de la concertation. Son ambition ? Faire du PLF non pas un simple décret, mais le fruit d’un dialogue avec les syndicats, le secteur privé et la société civile. L’objectif est de bâtir un budget plus juste, plus inclusif et plus durable, centré sur les priorités sociales et l’investissement productif.
Le défi ultime
Le Dr Herinjatovo Aimé Ramiarison est désormais sous le feu des projecteurs. Les attentes sont stratosphériques. Son succès dépendra de sa capacité à naviguer entre les impératifs de rigueur budgétaire, exigés par les partenaires internationaux, et l’urgence sociale clamée par la population. Son expertise constitue sans doute la meilleure assurance que le pays pouvait s’offrir. Mais désormais, c’est son efficacité opérationnelle qui sera jugée, jour après jour.
Le baromètre de celle qui croyait en ses cours… et en son prof
Le nouveau patron du MEF était mon professeur de croissance économique au département d’Économie de l’Université d’Antananarivo. C’est ce qui donne une saveur toute particulière à son arrivée au gouvernement.
L’enjeu est colossal : transformer les équations complexes de la science économique en une croissance réelle, tangible et partagée par tous. Le poste est là, l’expertise aussi. On peut raisonnablement s’attendre à une gestion des finances publiques moins marquée par la politique et davantage ancrée dans les données, la rigueur et la performance. Et c’est exactement ce dont Madagascar a besoin aujourd’hui.
Est-ce une lueur d'espoir, comme le montre cette photo, qui va enfin insuffler un élan nouveau à ce pays ?
Bonne chance, Professeur, désormais Ministre ! Celui qui nous enseignait la croissance a désormais les clés pour la rendre réelle. Personnellement, je veux y croire, dur comme fer 😊👀!